ÉDITORIAL : Ce que la RDC doit défendre à la COP30
Et si, pour une fois, la RDC montait sur la scène climatique non pas en spectatrice vigilante, mais en véritable stratège ?
La COP30 s’annonce comme un carrefour décisif, où chaque pays vient défendre ses priorités. Pour la RDC, ce rendez-vous n’est pas seulement diplomatique : c’est une occasion historique de remettre sur la table ce que le monde oublie trop souvent… que nous sommes un pays-solution.
1. Défendre la valeur stratégique du Bassin du Congo
La deuxième plus grande forêt tropicale du monde n’est pas une simple ressource naturelle : c’est un géant silencieux qui régule le climat mondial. La RDC doit exiger que cette contribution soit reconnue, financée et respectée. Pas de greenwashing, pas de promesses en l’air. Du concret.
2. Exiger des financements adaptés à la réalité du terrain
Nous ne pouvons plus accepter que les financements climat prennent trois ans à arriver… et un autre an pour être débloqués.
La RDC doit plaider pour : un accès direct aux fonds, des procédures simplifiées, et une redistribution équitable vers les communautés qui protègent réellement les écosystèmes. En clair : moins de bureaucratie, plus d’impact.
3. Placer les peuples autochtones au centre des engagements
Ce ne sont pas des “acteurs secondaires” : ce sont les premiers gardiens de la forêt.
La RDC doit insister pour que leurs droits fonciers, leur sécurité et leur savoir traditionnel soient intégrés dans tous les accords. Pas en notes de bas de page, mais au cœur des décisions.
4. Défendre un partenariat gagnant-gagnant pour les minerais stratégiques
Transition énergétique ? Très bien. Mais elle ne peut pas reposer sur les minerais congolais sans garantir : la transparence, la justice sociale, et la transformation locale. L’enjeu n’est pas de fournir le monde. L’enjeu est d’enfin profiter de nos ressources d’une manière juste et durable.
5. Porter une vision de développement réellement durable
La RDC doit montrer une voie où l’écologie ne s’oppose pas au progrès, mais l’accélère.
Une vision où nos forêts, nos rivières, nos terres, nos jeunes, nos innovations deviennent les moteurs d’une économie nouvelle : inclusive, verte et digitalisée.
En conclusion
La COP30 n’est pas un podium où l’on applaudit les autres. C’est une tribune où la RDC doit parler fort, clair, et avec ambition. Le monde a besoin de ce que nous sommes. À nous de le rappeler, calmement… mais fermement.
SEBROWN NSIMBA LUAMBA
Directeur Général
LIGHT ECO RDC – “Informer, former, transformer.”